Sujet 3 Taxonomies des toits verts basées sur les conditions environnementales générales

Dans cette unité, les résultats d’une série d’études scientifiques évaluant l’effet des toits verts sur différentes conditions envrionnementales  sont présentés (par exemple, des périodes de tempêtes prolongées, aux vagues de chaleur…)

L'étude 4 a comparé un toit vert intensif et extensif pendant une période de tempête prolongée, en examinant leur capacité de rétention d'eau (Stefannoff, 2019) . Les résultats étaient :

  • Le toit extensif a pu atteindre 20% de capacité volumétrique en eau.
  • Le toit intensif a pu atteindre 25% de capacité volumétrique en eau.
  • Le volume d’écoulement était plus élevé dans un toit intensif que dans un toit extensif.

Cela suggère que les toits intensifs ont une plus grande capacité à retenir l’eau, mais la différence avec les toits extensifs est minime.

L'étude 5 a examiné l'impact d'un toit vert extensif sur la performance énergétique d'un bâtiment en France (Jaffal, Ouldboukhitine et Belarbi, 2012).

  • Ils ont signalé une diminution de la demande énergétique annuelle de l’ordre de 6 %.

En été ,

  • La température de la dalle de toit a été réduite d’environ 30 °C.
  • L’effet de refroidissement du toit était trois fois plus efficace que celui d’un toit ordinaire.
  • La température de l’air intérieur a été réduite de 2 °C.

En hiver, le toit vert réduit les pertes de chaleur pendant les jours froids mais les augmente pendant les jours ensoleillés de l’hiver.

L'étude 6 a examiné le flux de chaleur d'un toit vert extensif et l'a relié au rayonnement solaire, à la température du substrat et à l'épaisseur de la neige (Lundholm, Weddle et MacIvor, 2014) . Ils ont rapporté ce qui suit :

  • La perte de chaleur était plus faible dans le toit vert plutôt que dans le toit conventionnel.
  • Les avantages du toit vert par rapport aux toits conventionnels étaient plus faibles dans des conditions hivernales extrêmes.
  • Les espèces végétales sur le toit vert affectaient la profondeur et la durée de la couverture de neige.

Ils concluent que les avantages thermiques nets des toits verts en hiver dépendent du climat, du choix des plantes, de la construction du toit et de l’emplacement.

L'étude 7 a évalué la performance d'un toit vert extensif pendant deux périodes en hiver, l'une avec une couverture de neige et l'autre sans (Zhao et al., 2015). Ils ont rapporté ce qui suit :

  • Les toits verts ont réduit le flux de chaleur à travers le toit et donc la demande d’énergie tout au long de l’hiver.
  • Sous une couverture de neige, la résistance thermique du toit vert a été réduite et donc les économies d’énergie ont été condensées également.

Cela suggère que si un toit vert étendu réduit le flux de chaleur et la demande d’énergie pendant l’hiver, cette capacité est condensée pendant la couverture de neige.

L'étude 8 (Collins et al., 2019) a affirmé les résultats présentés par l'étude 7 et l'étude 6. L'étude 8 a constaté que :

Pendant les principales périodes de gel, il y avait une diminution du flux de chaleur pour le toit vert.

La baisse continue des températures a toutefois entraîné l’accumulation de neige sur le toit vert et une réduction de sa capacité à modérer le flux de chaleur.